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Le Pays d’art et d’histoire en partenariat avec les Amis du Vieil Auch avait proposé une conférence en 2014, afin de revenir sur son parcours.
Une enfance gasconne
André Tauziède est né le dernier jour de l’année 1916 en terre gasconne. Très jeune, en gardant le troupeau familial, il s’amuse à modeler l’argile, mais ce n’est qu’en 1956, lors de son installation à Auch, qu’il sort de l’anonymat. La Ville lui commande divers travaux dont les deux lions qui ornent l’accès à la rue de la République, une Marianne pour le bureau de Monsieur le Maire, ainsi qu’une réplique du d’Artagnan de Michelet destinée au Campus de l’Université de Cincinnati (Ohio, USA).
Un enfant du pays
André Tauziède est né dans la petite commune de Bourrouillan dans le Bas Armagnac, non loin de Nogaro. Très tôt, son entourage décèle en lui un don pour le modelage et la sculpture. Ce don inné, André Tauziède aurait pu le parfaire aux Beaux-Arts, comme on le lui conseillait, mais il a préféré conserver son statut d’autodidacte et préserver ainsi la pureté de son authenticité..
Sculpteur de nuit
Ouvrier le jour, à la tuilerie Lartigue et Dumas, il devenait sculpteur le soir “après le boulot”. Ses sources d’inspiration étaient variées : des sujets religieux, (plusieurs églises notamment dans la Rivière Basse, possèdent une Vierge à l’enfant signée de l’artiste), des sujets inspiré de l’Antiquité (Vénus de Milo) ou encore des personnalités célèbres comme Françoise Sagan, sans oublier l’inévitable capitaine des Mousquetaires, D’Artagnan qu’il déclinait en formats et poses multiples. C’est ainsi qu’un d’Artagnan de Tauziède traversa l’Atlantique, en 1964, pour rejoindre Cincinnati !
Portraitiste
Mais peut -être ce qu’il affectionnait tout particulièrement c’était de sculpter dans la glaise, et d’immortaliser les portraits d’enfants que lui amenaient de nombreuses familles.
Parmi sa clientèle, plus officielle, la municipalité d’Auch lui a commandé divers travaux dont les deux lions qui ornent toujours l’accès à la rue de la République, ainsi qu’une une œuvre destinée à l’association de jumelage Auch-Menningen…
Un ouvrier sculpteur
La notoriété d’André Tauziède fut reconnue lors d’une exposition Toulousaine puis un peu plus tard par la critique parisienne. La presse écrite et parlée a fortement aidé le sculpteur à se faire une renommée. Surnommé amicalement par un journaliste local “l’ouvrier sculpteur”, André Tauziède a toujours fait preuve d’une grande modestie en voulant rester lui-même et en restant attaché à sa chère terre gasconne.
Cette terre qui lui fournissait sa matière favorite : l’argile, bien qu’il travaillât également d’autres matériaux dont le bois qu’il sculptait également de fort belle manière. L’artiste se revendiquait lui-même “de la vieille école, admirateur de Rodin”.
Sa dernière œuvre
Son dernier coup de spatule a été pour marquer le bicentenaire de la mort de Mozart en réalisant le buste de ce grand musicien. Peu de temps après cette dernière réalisation André Tauziède décédait le 16 janvier 1991.
