Condom, Escorneboeuf sont des noms de communes qui peuvent prêter à sourire lorsque nous les lisons ou les entendons. Du nom simplement drôle au nom bizarre, en passant par l’allusion un peu scabreuse, certaines communes de notre département possèdent des noms originaux voire insolites.
En ces temps de vacances et ces besoins de sujets légers, ce petit tour d’horizon des villages vous mettra assurément le sourire aux coins des lèvres !
Quel drôle de nom !
Escornebœuf, commune à la périphérie de Gimont, anciennement appelée Ecornebœuf mais qui a conservé le préfixe « es- » conformément à la phonétique occitane, désigne un endroit où souffle un vent à décorner les vaches. On y retrouve la chapelle Saint-Jean de las Monges, du XIIe siècle ainsi qu’une église du XIXe siècle.
Le village de Monblanc dans le Gers, au sud-est de Samatan, a été établi sur le promontoire où se trouve actuellement le château, ce même promontoire qui aurait été édifié, selon la légende, par les femmes de la seigneurie en transportant la terre pour y dresser la « motte blanche », ce qui aurait donné le nom de mont blanc au village.
A 15km au nord-est d’Auch, le village de Mirepoix tire son nom du gascon « mirepech » qui signifie « regarde le sommet ». L’origine du village remonte au XVème siècle, autour du château bâti à cette époque, dont la famille de Batz, ancêtres du célèbre D’Artagnan, en ont été les propriétaires.
A 15km au sud d’Auch, sur la route de Lannemezan, le village de Sansan (prononcez « sans sans »), son clocher d’époque romane et son célèbre site fossilifère de Campané, auraient pour origine le nom de son propriétaire à l’époque gallo-romaine, en latin Sancianus ou Santius, suivi du suffixe « -anum ».
Ce n’est pas un nom commun mais un nom de commune…
Entre Nogaro et Eauze, territoire de vignobles célèbre notamment pour ses vins et son Armagnac, le village d’Espas possède une église du Xe siècle ainsi qu’un magnifique château du XIIIe siècle, habité par des particuliers, classé monument historique.
Au sud du territoire d’Arrats et Save, le castelnau du XIe siècle de Sauveterre aurait trouvé son nom par le rôle qu’il avait à cette époque : il aurait été un « sauveté », c’est-à-dire un lieu de refuge pour fugitifs et errants qui bénéficiaient du droit d’asile.
Le nom de Mouchès (prononcer le « s » avec l’accent gersois évidemment !), petit village de 75 habitants entre L’Isle de Noé et Mirande dans le territoire d’Astarac, proviendrait de « mougès » signifiant « moines » car la commune était le siège d’un important couvent de l’Ordre de Cluny, ordre monastique catholique, entre le Xe et le XIIe siècle. Le village conserve un moulin fortifié ainsi que des vestiges gallo-romains.
Pour les amateurs de blagues scabreuses…
Condom, cité épiscopale du nord du département, au cœur du territoire de la Ténarèze, est, sans nul doute, la ville gersoise dont le nom interpelle le plus les visiteurs, qu’ils viennent des départements voisins ou de l’étranger. Elle possède une magnifique cathédrale et un cloître gothique flamboyant du XVIe siècle. La ville abrite également une statue à l’effigie de D’Artagnan et des Trois Mousquetaires et accueille au mois de mai un superbe festival de Bandas !
Dans la catégorie des noms coquins, n’oublions pas de citer Lombez, à 18km au sud de Gimont ou encore Lannux dans la vallée de l’Adour aux portes du département des Landes, ou encore Larée au nord-ouest du territoire d’Armagnac.