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Vous connaissez d’Auch la Cathédrale Sainte-Marie, l’Escalier monumental, le Musée des Amériques–Auch et la statue de D’Artagnan. Savez-vous que la capitale historique de la Gascogne a aussi un fruit emblématique qui eu son heure de gloire par delà nos frontières? Il s’agit de la poire d’Auch.
Le véritable nom de la poire d’Auch est la poire « bon chrétien d’hiver ». À l’origine de ce nom, on retrouve Clovis. Cette poire remonterait à l’antiquité. Grecs et Romains la nommaient « poire de Crustumium ».
Une variété très ancienne
Déjà au XIVème siècle, on mentionne la présence de la poire d’Auch, aussi nommée « la poire Bon Chrétien d’Auch ». On ne la trouvait quasiment que dans les jardins de l’Archevêché (actuel jardin de la Préfecture du Gers). Elle avait comme particularité sa longue période de maturation (6 à 9 mois) après cueillette avant d’être comestible.
Elle connaît un réel engouement pour sa couleur or, sa chaire dodue, juteuse et quasiment dépourvue de pépins. Au XVIIème siècle, ce fruit est offert aux invités de marque et orne les tables des cours d’Europe jusqu’à celle de la Russie impériale !
Une illustration de ce succès ? On la retrouve sur les vitraux XVIIème de la Cathédrale Sainte-Marie (elle y est présentée de bonne dimension, encadrant le blason de l’Archevêque Dominique de Vic). Mais aussi sur d’autres sites majeurs d’Auch : retable de la chapelle Salinis, ancien hospice Saint-Jacques (place Garibaldi)…
Peut-on encore la trouver?
La poire d’Auch disparaît au XIX ème siècle. Mais il y a 30 ans, Monsieur Dutrey passionné du patrimoine naturel gersois, la tire de l’oubli. Aujourd’hui, quelques horticulteurs font perdurer cette variété rare.
- Monsieur Lapèze, pépiniériste à Masseube est l’un d’eux.
- Le village de Saint-Lary situé à 12 km au nord d’Auch, dispose d’un verger conservatoire où sont plantés une soixantaine d’arbres fruitiers d’autrefois. On y trouve le fruit merveilleux entouré de la pomme cœur de bœuf ou de la prune au goût de banane…
